27 juillet 2008

débuter comme un truc cassé

C'est à force de se poser trop de questions qu'on devient de purs inconnus aux bouches béates.
Je suis étrangère, je ne voyage pas. Je suis sédentaire, la glace ne reflète plus mon visage. Je n'interviens que rarement dans les agitations d'esprits, je ne remue que du petit doigt.
Que dis-je, je frémis.
Grand-mère se donne de grands élans sur la balançoire alors que son mari pleure de se putréfier. Il se fait ronger les plaies par les fourmis rouge qui remuent sa chair vive et y pondent leurs oeufs. Il fût un temps où le soleil entrait dans la cuisine, il fût un temps où les rideaux étaient blancs.
Je fumais la pipe au parc, mercredi, lorsqu'une vieille femme s'est approchée pour m'offrir des tomates. J'aurais voulu qu'elle fume avec moi, j'aurais aimé qu'elle s'étende sur la courtepointe. Je voulais ses fruits. Je voulais qu'ils mûrissent et rougissent chez-moi.

3 commentaires:

Alice Méthot a dit…

woah. ça farme la yeule.

Anonyme a dit…

Je ne sais pas qui tu es, ce que tu écris, ou tu te caches, mais c'est bien intéressant.

Lafillecommeça

Anonyme a dit…

Nous vous remercions de intiresnuyu iformatsiyu