16 septembre 2008

c'est peut-être mon ego

J'vas écrire quelque chose de pas beau. Pas beau dans le sens que je vais pas choisir mes mots pour qu'ils sonnent ben dans ma perception à moi, je vais pas enrichir mon texte de mots plus justes que ce qu'on ajoute aux verbes être, avoir et faire. Je veux pas me faire chier avec ce que j'écris et ce que les autres vont en penser. L'écriture pour moi, c'est viscéral même s'il m'arrive de me remettre en question, même si je me censure souvent quand je publie mes textes ici ou ailleurs. J'ai ouvert C'est peut-être mon journal parce que je voulais être anonyme pour vrai, probablement parce que je suis couillonne et que je manque de confiance en moi, j'ai un autre blog que vous lisez peut-être quelques fois, pas super populaire mais lu et connu, je le sais à cause des statistiques. Mon autre pseudonyme, j'ai des amis qui le connaissent, j'ai révélé mon identité à qui voulait bien l'entendre et après j'ai eu peur de dire des choses qui les concerneraient et qui me placerait dans des positions compromettantes. Aussi bien le dire tout de suite, je déteste les positions compromettantes et j'ai comme une habileté à me crisser les pieds dans les plats sans le vouloir. Faque je me suis dit qu'ici je pourrais poster tout ce que j'écris et qui reste dans mon fichier Foie d'agneau par moi-même.doc, mais c'était faux. Je ne prétend pas être une écrivain, par contre j'ai toujours rêvé d'en devenir une. Ça m'arrive de croire que j'ai un certain talent pour l'écriture, plus particulièrement sous forme de courtes nouvelles puisque j'ai pas tant de suite dans les idées et que je me lasse rapidement des choses, je trouve mes textes longs ennuyant. Ceci dit, j'ai une peur bleue que mes lecteurs découvrent que je suis une imposteur sans formation et encore pire: sans réel talent. Je me dis que je ne pourrai jamais m'accomplir avec cette chienne qui me tenaille, que je dois prendre de l'assurance et cliquer sur publier le message en me sacrant de ce que allez penser. Je ne comprend pas pourquoi, même avec un pseudo en béton et un lectorat de 2 personnes, j'ai encore la frousse de foutre mes affaires icit. Je suis bien forcée de l'admettre, j'ai pas l'ombre d'une couille et je vous jure que quand on me regarde en face, on croirait jamais ça. J'en suis moi-même surprise, moi qui sauterait à la gorge de n'importe quel abruti qui aurait l'intention de se mettre dans mon chemin. Je présume que j'écris avec mes tripes, je suppose que je livre le fin fond de mes entrailles et que le fin fond est toujours embarrassant.
Voilà. Maintenant que j'ai dit ce que je n'avais jamais encore dit, j'ose espérer que je trouverai le courage de faire abstraction de ma crainte d'être jugée et que je vous livrerai mon fin fond sans me ronger les sangs.
À bientôt,
Irène Albert

2 commentaires:

Ed. a dit…

Que tu restes anonyme ou pas, tu seras jugée, c'est donc pas une raison suffisante pour te censurer.

« je déteste les positions compromettantes » Shit, t'es pas une candidate au bondage alors...

Gomeux a dit…

Kessé la formation?
Continue de lire des livres.
Cré moué sincère, c'est moins décalissant/insignifiant que de suivre une formation en création de quelque sorte que ce soit.

Et ton bureau? On le voit quand?
Uhuh.