30 juillet 2008

le vent se vante

Puisqu'hier était un jour nouveau, j'ai pris le thé sur le toit.
J'ai demandé aux insectes qu'ils te portent un message mais ils ont refusé. J'ai conversé longuement avec une chatte de gouttière, rien que pour parler. J'ai regardé la ville, perchée là comme une girouette sur sa Tour des Vents.
Comme une sourde, j'ai hurlé à Éole qu'il me souffle Borée, Notos, Euros et Zéphir dans l'espoir de tomber. L'haleine d'Éole venant du nord, du sud, de l'est et de l'ouest, je me retrouvai aux quatre vents.
Je fermai les yeux pour mieux sentir la poussière me piquer les joues. J'eus une pensée pour mon ami tchadien qui redoute l'harmattan tous les hivers, s'évertuant à protéger les voies respiratoires de sa fille avec un linge humide.
Je jetai un dernier coup d'oeil vers le ciel.
Puis je suis descendue par l'échelle.

1 commentaire:

√їÐΘĈ a dit…

super intéressant comme blog! je reviendrai